J'ai un poème à la tête
Dans «J’ai un poème à la tête», le corps et l’espace dialoguent jusqu’à se confondre. L’artiste se met en scène dans un lieu déserté, à la fois physique et mental, comme un écho à l’abandon intérieur. Le corps y devient trace, présence fragile dans un monde en retrait.
Par le recroquevillement, l’effacement, l’immobilité contrainte, elle questionne les limites de l’être, ce qui reste lorsque tout semble se dérober. Le corps, presque absent, devient le théâtre silencieux d’un combat intime.
Le traitement photographique volontairement neutre renforce cette impression de vacillement. Les images paraissent prêtes à disparaître, comme si la réalité elle-même hésitait à se maintenir. Ce travail évoque l’impermanence, la difficulté d’habiter pleinement l’espace, mais aussi une forme de présence poétique, ténue, persistante.
8 Photographie argentique relevée à la peinture à l’huile - Zokin Gake Tirée par l’auteure
Format 12x12 cm