Animale

Dans «Animale», le corps ne subit plus seulement la contrainte : il entre en mutation. À travers neuf autoportraits en pause longue, Sylvie Valem interroge ce que devient l’être lorsque les contours de l’identité se brouillent. L’image se trouble, se déforme, comme pour traduire une mue invisible et profonde.

Le corps, prisonnier de sa propre altération, laisse apparaître une forme d’animalité intérieure — instinctive, indéfinissable, entre lutte et abandon. L’intime vacille, la figure s’efface, laissant place à un être en transformation, insaisissable, presque spectral.

Cette série convoque une imagerie fantasmagorique où l’on ne sait plus très bien si l’on assiste à une disparition ou à une renaissance. Animale explore cette frontière instable entre l’humain et l’inconnu de soi, là où l’identité cesse d’être fixe pour devenir tension, passage, vertige.

9 Photographies argentiques relevées à la peinture à l’huile 28x28 cm  - Zokin Gake Tirées par l’auteure

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